L’approche agile « Training from the back of the room », littéralement « Formation depuis le fond de la salle », a été inventée par l’Étasunienne Sharon Bowman. Elle la décrit dans son livre éponyme sorti en 2008.
Ce type d’enseignement vise à bousculer les solutions habituelles mises en œuvre auprès des apprenants.
En quoi cette méthodologie est-elle novatrice, et quelle est sa valeur ajoutée par rapport aux autres formations ?
« Training from the back of the room » repose sur un concept étayé par les neurosciences avec quatre principes clés qui portent cette approche pédagogique, les « 4C », pour Connections, Concepts, Concrete practice et Conclusions en anglais (« connexions », « concepts », « concrétisation pratique » et « conclusions » en français).
En parlant entre eux et avec le formateur, les apprenants créent des interactions positives. Ils augmentent leurs attentes, développent leur esprit critique, attisent leur curiosité. Ils veulent apprendre davantage et partager leurs propres savoirs sur le sujet abordé.
L’enseignant ne se contente pas de parler aux occupants de la salle : il stimule l’intérêt des stagiaires en utilisant différents outils d’apprentissage. Par conséquent, durant leur formation, ceux-ci :
écoutent ;
regardent ;
discutent entre eux ;
écrivent ;
pensent par eux-mêmes et réfléchissent ;
imaginent des scénarios et des solutions aux problèmes rencontrés ;
participent activement au cours ;
enseignent aux autres participants en fonction de leurs propres connaissances et compétences.
La théorie montre rapidement ses limites. C’est pourquoi l’approche « Training from the back of the room » fait la part belle à la mise en application autour de nombreux cas concrets.
C’est une excellente façon de capitaliser et de mettre le doigt sur des lacunes ou des incompréhensions par exemple, afin de les corriger immédiatement.
À la fin de la formation, les stagiaires sont invités à résumer ce qu’ils ont retenu. De plus, ils ont l’opportunité d’évaluer la qualité de leur enseignement et de leurs acquis.
Enfin, l’enseignant demande aux participants de se projeter sur la mise en application professionnelle de leurs nouvelles connaissances.
Les 4C pour Connections, Concepts, Concrete practice et Conclusions.
En inventant sa méthode, Sharon Bowman avait en tête un précepte d’enseignement inhabituel : l’apprenant doit être au centre de la formation et ne doit pas être réduit au rôle d’auditeur face à un enseignant qui débite son cours comme un monologue.
Qu’est-ce que cela change par rapport aux techniques de formation traditionnelles ?
Beaucoup de choses !
En effet, l’interactivité étant au cœur de la formation, les stagiaires sont plus motivés. Les échanges et la participation sont encouragés, avec pour finalité une meilleure mémorisation du contenu de la formation.
L’apprenant n’est pas simplement assis, il agit de façon proactive au cours. Un processus d’analyse et de critique constructive entre en jeu, ce qui permet d’enrichir le contenu de la formation. Les participants partagent une expérience immersive.
En résumé, c’est toute la salle qui parle et pas seulement la personne sur l’estrade.
À noter que rajouter des exercices pratiques à des formations descendantes n’est pas suffisant pour adopter la méthode de Sharon Bowman. Même si cela apporte un plus, le vrai changement s’opère lorsque le formateur sort de son rôle d’unique sachant pour permettre aux membres du groupe d’apprendre par eux-mêmes.
Les apprenants sont au centre de la formation et partagent une expérience immersive.
L’apprenant étant mis à contribution, l’expérience qu’il vit est plus intéressante, et il se sent plus concerné par la formation. Son esprit est plus vif, sa mémoire est stimulée. Il ne s’ennuie pas, car il a un rôle à jouer dans l’enseignement et l’apprentissage.
Ce n’est pas seulement l’enseignant qui enseigne et l’apprenant qui apprend. Grâce à l’approche « Training from the back of the room », les apprenants enseignent également, chacun partageant ses expériences et ses connaissances avec les autres.
À la clé : les stagiaires repartent avec un bagage technique plus important que s’ils avaient suivi un parcours d’apprentissage « classique », ainsi qu’avec un projet de mise en application concrète de leurs nouvelles compétences.
Voici quelques exercices pratique que vous pouvez utilisez à chaque étape des 4C.
Chez Goveol, nos formations sont créées autour de cette approche. Nous avons pu observer à quel point cette évolution avait un impact positif sur la transmission des connaissances.
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